Les langues kanak - Vice-rectorat de la Nouvelle-Calédonie

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Présentation de la Nouvelle-Calédonie

Les langues kanak

La Nouvelle-Calédonie contemporaine comprend 40 langues et dialectes kanak. La désignation « langues kanak » recouvre les langues parlées sur la Grande Terre et aux îles Loyauté par les populations autochtones issues de peuplements précédant le contact avec l’occident. D’autres langues sont parlées en Nouvelle-Calédonie, toutes liées à l’histoire de la colonisation (français, javanais, vietnamien, etc...) ou à des migrations récentes (tahitien, wallisien, futunien).

Par ailleurs, des regroupements de population kanak autour de la mission de Saint-Louis, près de Nouméa, au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, sont à l’origine de l’émergence d’un créole à base lexicale française, le tayo.
Les langues kanak appartiennent toutes au sous-groupe océanien du troisième grand ensemble linguistique de cette région du monde, la famille des langues austronésiennes qui comprend 1000 à 1200 langues.

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Les langues austronésiennes

Les langues d’enseignement et de culture

Les langues kanak sont reconnues comme « langues d’enseignement et de culture » depuis la loi organique de 1999. Suite au processus d’émancipation politique engagé par les accords de Matignon (1988) et prolongé par l’Accord de Nouméa (1998), la Nouvelle-Calédonie s’est vue transférer de nombreuses compétences non régaliennes, dont celle de l’enseignement. Même si l’école néo-calédonienne présente toujours avec le modèle national une forte homologie en termes d’organisation, de contenus d’enseignement, de formation des enseignants et d’encadrement pédagogique, ces évolutions statutaires ont permis que soit amorcée une reconnaissance institutionnelle des langues kanak, ainsi qu’une progressive introduction de ces dernières dans les cursus scolaires.

Les langues kanak sont désormais présentes dans les trois degrés de l’enseignement. Le drubea, le xârâcùù, le yuanga et le iaai peuvent être présentés au DNB, tandis-que le drehu, le nengone, le paicî et le a’jië sont reconnus au baccalauréat depuis 1992 et sont enseignés à l’université de la Nouvelle-Calédonie depuis 1999.
Enfin, l’arrêté ministériel de l’éducation nationale du 17 octobre 2018, a ouvert le CAPES à ces 4 langues kanak, et la première session du concours a eu lieu en 2020.

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Mise à jour : 16 novembre 2021

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